vendredi 30 janvier 2015

Victoire au finish sur les cannibales (extrait)

Coincé dans la coquille du quotidien comme un bateau en bouteille sur le buffet de la cuisine parfois j'imagine qu'il me faudrait briser enfin ces habitudes de paresse qui m'obscurcissent tout horizon, rompre avec la tribu, ses coutumes d'un autre âge, son folklore balourd et imbécile, en finir dix fois plutôt qu'un avec cette existence à la petite semaine qui m'étiole les neurones en laissant s'atrophier en moi toute perspective d'avenir et larguer une bonne fois pour toutes les amarres, m'en aller respirer à pleins poumons l'air du large, voguer à l'aventure vers des cieux plus propices.
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Briser une bouteille contre le flanc du bateau suffirait-il à lui faire prendre la mer et pourrais-je alors me montrer suffisamment habile dans l'art de la navigation pour espérer aborder un jour à ces rivages de sable et de galets mêlés dont, enfant solitaire  et désemparé, j'ai si  souvent rêvé ?
Existe-t-il au loin des îles qui se laissent approcher sans souci de remous ni tempêtes, seulement peuplées d'hommes debout accordés au mouvement des marées, accueillantes aux marins d'eau douce sans projet ni fortune et qu'une simple barque permettrait d'accoster pour y jeter l'ancre toute douleur enfin apaisée ? Des îles fantastiques à la beauté surnaturelle, bercées jour et nuit par un océan de musique qui mettrait nos cœurs en harmonie avec le monde et nous laisserait dans un enchantement sans fin.
Mais sans doute est-ce démesurément rêver que d'envisager un tel éden noyé dans la verdure où de flamboyants paradisiers ne se nourrissent que de rosée, où loups et agneaux vont comme larrons en foire et toutes gens semblablement entre eux, quand on n'a pour seule ressource qu'un triste rafiot à courtes rames et aux fesses une armada de fous furieux grand format prêts à tout pour vous rayer définitivement des registres paroissiaux.
Ce ne devrait pourtant pas être la mer à boire que se soustraire à leur quotidien crasseux et trouver la paix sous d'autres cieux.
Pierre AUTIN-GRENIER (Analyser la situation)

lundi 19 janvier 2015

On prend toujours un train pour quelque part…


Un grand train bleu, un grand train blanc, un grand train noir.
Louis Amade

lundi 12 janvier 2015

C'était hier, à Vannes, nous étions vingt et cent, nous étions des milliers



Pour ne pas les oublier

Stéphane Charbonnier alias Charb, Cabu, George Wolinski ,Tignous et Honoré. L'économiste Bernard Maris. Mais aussi un correcteur, Mustapha Ourrad, ainsi que deux autres collaborateurs : Elsa Cayat et Frédéric Boisseau.  Invité de la rédaction de Charlie Hebdo, Michel Renaud a également été abattu. Ancien directeur de cabinet du maire de Clermont-Ferrand. Deux policiers ont également trouvé la mort à Charlie. Franck Brinsolaro du service de protection des personnalités, affecté à la protection de Charb, et Ahmed Merabet, rattaché au commissariat du 11e arrondissement. 

Clarissa Jean-Philippe, policière municipale de Montrouge, âgée de 26 ans, tuée alors qu'elle était en patrouille. 

Yoav Hattab, Philippe Braham, Yohan Cohen, François-Michel Saada ont péri porte de Vincennes (Hyper Casher). 

mercredi 7 janvier 2015

Nous sommes CHARLIE




Le droit de dire et d’imprimer ce que nous pensons est le droit de tout homme libre, dont on ne saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse. 
Voltaire

vendredi 2 janvier 2015

Belle année 2015


Les oiseaux libres ne souffrent pas qu'on les regarde.

Les Matinaux - René Char -